Zazen : La méditation assise qui éclaire l’ombre intérieure

Couverture du livre "Étranges Pouvoirs" de Robert Lasserre, mettant en avant un moine zen en méditation, symbole des mystères et des techniques secrètes du Zazen.

Il y a des moments dans la vie où les tempêtes intérieures se font plus fortes, où nos pensées s’emmêlent comme une toile d’araignée dans laquelle nous nous débattons, cherchant en vain une issue. Et puis, parfois, une brise légère vient nous murmurer qu’il n’y a rien à fuir, que tout est déjà là, ici et maintenant. C’est ainsi que Zazen est entré dans ma vie, comme une réponse silencieuse à des questions trop bruyantes.

Les origines du Zazen : Un voyage dans le temps

La méditation Zazen (座禅), ou « méditation assise », est au cœur du bouddhisme zen. Issue des enseignements de Siddhārtha Gautama – celui que nous appelons Bouddha – cette pratique est passée par la Chine avec le Chan, avant de s’enraciner au Japon sous la forme que nous connaissons aujourd’hui. Des maîtres comme Dōgen et Taisen Deshimaru ont porté cette flamme jusqu’à nous, transmettant l’essence du Zen à travers les siècles.

Zazen n’est pas une méditation comme les autres. Il ne s’agit pas d’atteindre un état altéré de conscience ni de chercher à contrôler ses pensées. Il n’y a rien à atteindre. Juste s’asseoir et être. Dans ce simple acte, se cache une révolution intérieure.

Comment pratiquer Zazen ?

Photographie en trois angles de Kodo Sawaki, maître zen emblématique du XXe siècle, pratiquant Zazen avec une posture stable et alignée, illustrant la profondeur de la méditation assise.

La simplicité apparente de cette méditation est trompeuse. Comme toute discipline, elle demande régularité et engagement.

1. La posture : Un ancrage dans le réel

Un zafu noir, coussin traditionnel utilisé pour la méditation Zazen, essentiel pour maintenir une posture correcte et confortable pendant la pratique.
Zazen commence par un retour au corps. Assis sur un Zafu (coussin rond), les jambes croisées en lotus ou en demi-lotus, le dos droit mais détendu, les épaules relâchées, le menton légèrement rentré. Les mains se posent en mudra cosmique : la main gauche dans la main droite, pouces qui se touchent à peine. Les yeux mi-clos, fixant un point au sol devant soi, ni trop ouverts pour ne pas être distrait, ni trop fermés pour ne pas se perdre dans ses pensées.

2. La respiration : Le souffle du monde

Dans Zazen, la respiration est longue, calme, profonde. L’expiration se fait lentement, laissant l’air sortir jusqu’au bout, comme une vague qui se retire. L’inspiration, elle, vient naturellement, sans être forcée. Chaque souffle est un retour à l’instant présent.

3. L’esprit : Observer sans s’attacher

Zazen nous invite à observer nos pensées sans jugement, sans chercher à les chasser ni à les suivre. Elles apparaissent et disparaissent comme des nuages dans le ciel. « Lorsque l’esprit ne demeure sur rien, le véritable esprit apparaît », dit le Sutra du Diamant.

Et c’est là toute la beauté de cette pratique : il n’y a rien à faire, juste être là, ici et maintenant.

Gros plan sur une statue en pierre de Bouddha en méditation, représentant la paix intérieure et l'éveil spirituel atteint à travers la pratique du Zazen.
Pourquoi méditer ainsi ?

Parce que notre monde est saturé de bruit, de sollicitations, d’injonctions à toujours courir après quelque chose. Parce que nous sommes constamment en train de vouloir être ailleurs, autrement, plus tard.

Zazen nous ramène à la simplicité du moment présent. Il nous enseigne à ne plus fuir, à ne plus résister, mais à accueillir ce qui est.

Comme le disait Maître Taisen Deshimaru :

« Quand vous faites Zazen, vous devenez intime avec vous-même. Vous n’êtes plus séparé du monde. Vous êtes le monde. »

Un chemin vers soi

Je ne vais pas te mentir : les premières séances sont parfois inconfortables. Le corps proteste, les pensées fusent dans tous les sens. Mais peu à peu, quelque chose change. Le silence intérieur grandit. On apprend à se tenir debout à l’intérieur de soi-même.

Zazen ne promet pas de miracles. Il ne guérit pas la souffrance, mais il nous apprend à l’habiter autrement.

Et toi, es-tu prêt à essayer ?


J’aimerais savoir ce que tu ressens face à cette pratique. As-tu déjà tenté la méditation ? Si oui, comment cela t’a-t-il transformé ? Si non, qu’est-ce qui te retient ?

Silhouette d'un enfant assis sur une étoile, regardant vers le ciel, illustrant la quête intérieure et l'élévation spirituelle, valeurs au cœur du Zazen.
Partage-moi tes impressions en commentaire. Et si tu sens que cette étoile en toi a besoin d’être rallumée, peut-être est-il temps de t’asseoir, simplement, sans attente, et de laisser le silence te parler.

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